RL Automotive Skeleton Black Gunmetal Steel 45 mm
Shooting exclusif de la montre Ralph Lauren RL Automotive squelette
S’il y avait une collection horlogère inspirée de l’automobile à retenir, ce serait peut-être celle de Ralph Lauren dévoilée en 2015 à Genève. Cinq modèles inspirés de la voiture des voitures, la Bugatti Type 57SC Atlantic Coupé de 1938.
Par Marco Gabella
Président et éditeur exécutif
Cette Bugatti est-elle encore un véhicule ou est-elle tout simplement un mythe? Selon le designer automobile Paul Bracq à qui l’on doit notamment les plus belles Mercedes des années 60, elle est «un monument dans l’histoire de la carrosserie française!» Et d’ajouter, intarissable, «elle exprime mieux qu’aucune autre automobile l’esthétique latine. Une fantastique impression de légèreté se dégage de cette sculpture.»
Une exception stylistique et technique
Et puisque les aficionados de ce genre de bolides sont souvent également des amateurs éclairés d’une horlogerie rare et exclusive, il convient de rappeler que sur le plan de la technique, la bête est capable d’atteindre les 200 km/h grâce à son moteur 8 cylindres en ligne à double arbre à cames en tête avec compresseur… Sur le plan de sa robe, cette exception automobile demeure La métaphore de vitesse et de puissance avec ses portières qui se découpent dans le toit et par ses vitres ellipsoïdales issues du registre aéronautique.
Et comme en horlogerie où souvent la contrainte technique est source d’une esthétique particulière, l’Atlantic détourne un inconvénient technique en avantage stylistique. En effet, puisque sa carrosserie est faite en aluminium, un matériau qui se prête mal à l’emboutissage et à la soudure, Jean Bugatti fut contraint de réaliser ses ailes et son pavillon en deux parties assemblées grâce à des rivets.
Capot ouvert, squelette en mouvement
Le designer américain Ralph Lauren ne pouvait pas passer à côté d’une telle source d’inspiration quant à la production horlogère qui porte son nom. Appliquées aux objets horlogers de sa collection Automotive, les références les plus visibles restent sans conteste es lunettes en loupe d’amboine, les cadrans en loupe d'orme et les bracelets en alligator noir. La connexion est limpide, ces détails évoquent l'intérieur luxueux de la Bugatti de Ralph Lauren, tandis que les chiffres arabes sur le cadran rappellent les jauges caractéristiques du véhicule.
Puis, lorsqu’on décide d’explorer plus en avant les subtiles connivences entre les deux univers, le modèle RL Automotive squelette en acier, s’avère riche en détails significatifs. Il devient évident que l’homme possède lui-même un exemplaire de cette voiture de légende, qu’il s’est fixé comme objectif de la faire parler dans le contexte horloger, qu’il a pour elle une passion sans limite.
A la manière d’un capot que l’on entrouvre afin de se plonger dans les reliefs mécaniques d’une motorisation, la montre RL Automotive squelette offre, au travers de ses glaces saphir doublement traitées antireflet, tant sur sa face qu’en son fond, un accès visuel aux splendeurs micro mécaniques du calibre à remontage manuel RL1967, un moteur disposant d’une réserve de marche de 45 heures, ronflant à 18’000 alternances par heure, soit une fréquence de 2,5 Hertz, bardé de finitions galvaniques all black et de rouages minutieusement enchevêtrés. D’ailleurs, le noir fait ressortir encore mieux le large balancier de ce mouvement dont l’essence originelle a été empruntée à IWC et personnalisé par Val Fleurier pour Ralph Lauren. Son rythme plus lent que la plupart des mouvements horlogers, fait écho à ces moteurs d’époque dont le charme découlait d’une mécanique plus directe et plus franche, sans assistance technologique, ainsi que d’un ronronnement posé rappelant l’un de ces V12 Colombo qui équipait les Ferrari des Sixties.
La cohérence de l’esthétique, un parfum d’universel
Les fonctions de base, les essentielles, sont l’indication des heures, des minutes et, via un disque sur lequel ont été posés des chiffres arabes gorgés d’une matière réfléchissant la lumière, du SuperLuminova de couleur beige, les petites secondes à six heures, indiquées par une aiguille façon jauge à essence. En réponse, situé à 12h00, un autre cercle plein et strié, expose aussi en ce beige qui évoque le cuir des habitacles cossus, les initiales RL symboles d’une appartenance au bon goût universel. En lieu et place d’une inscription swiss made dont l’évidence évite qu’on se sente obligé de l’apposer à l’intérieur de la montre, le nom du designer s’étale en toutes lettres, en arc de cercle. Il se veut ici synonyme d’une bienfacture suisse construite sur les valeurs traditionnelles autant que sur des élans contemporains, à l’image par exemple de cet acier gunmetal noir dont la résistance est deux fois supérieure à l’acier conventionnel.
Perceptible lors d’un test au porté de plusieurs jours, la cohérence des traits d’union et des clins d’oeil entre les univers automobile et horloger, ne s’applique pas seulement à la célèbre Bugatti. Car si les inspirations sont immédiatement détectables, leur intégration dans la montre correspond à une approche fonctionnaliste du design et non à l’ajout d’un détail isolé du reste de la pièce. Ainsi, le volant devient une lunette parfaitement intégrée dans la construction horlogère. De plus, son assemblage par visserie favorise l’éventuel remplacement de la pièce… à la façon d’une roue changée en un temps record.
Soudain, les finitions luxueuses et artisanales de l’intérieur des deux Ferraris d’exception auxquelles nous avons photographiquement confronté ce garde-temps, une 250 GT SWB de 1959 et une 275 GTB/4 Daytona de 1967, font écho à celles de la montre… Shooting RL Automotive à découvrir.
Un merci chaleureux à nos amis de Perego Cars qui nous ont permis de réaliser un shooting exceptionnel au sein de leur garage.
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